25 septembre 2007

2030, odyssée de la cogénération urbaine

Chauffer, refroidir et électrifier nos villes en 2030 à l’énergie renouvelable, c’est possible, pas cher et cela peut rapporter gros. Tant pour l'environnement que le portefeuille des investisseurs, que ceux-ci soient publics ou privés.

La moitié des bâtiments de Paris, et plus encore à Copenhague, sont chauffés par réseau de chaleur. Et en Belgique? Rien ou presque. Or on pourrait construire environ 1000 centrales électriques à biomasse d’une puissance moyenne de 14 MW. Moyennant l’installation de 50.000 km de réseau le long des voiries, 80% des Belges seraient reliés aux réseaux de chaleur. Utopie? Pas du tout: grâce aux certificats verts, une centrale de 14 MW donne un taux interne de rentabilité de plus de 20%. Soit nettement mieux qu’un projet éolien.


Lire notre article à paraître dans un Cahier de la Cambre intitulé «2029, Pentagonie».

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12 décembre 2006

Chauffer la Belgique au bois

Laurent Minguet a tout du «serial entrepreneur». Elu Manager de l’Année en 2004 par Trends-Tendances aux côtés de Pierre L’Hoest, avec qui il a fondé le groupe EVS Broadcast Equipment, il est aujourd’hui administrateur délégué de XDC, sa filiale spécialisée dans le cinéma numérique. Mais cet environnementaliste convaincu, ingénieur physicien de formation, consacre une partie de son temps à d’autres projets comme Horizon Pléiades, une société active dans la construction thermo-efficace, ATS, une entreprise d’installation de panneaux solaires, ou Coretec Engineering, un bureau d’études spécialisé dans la cogénération et la biomasse. «Mon objectif, aujourd’hui, n’est pas de devenir plus riche, mais de m’occuper davantage des autres et du futur», assure Laurent Minguet.
Cet été, dans sa villa du Lubéron, il a planché sur un ambitieux plan de production de chaleur et d’électricité pour la Belgique. Il l’a résumé en un document de 13 pages, accompagné d’une présentation PowerPoint, qu’il a déjà soumis aux ministres wallons Jean-Claude Marcourt et André Antoine, ou à Philippe Bodson, ancien patron de Tractebel et président du GRE (Groupement de Redéploiement Economique pour le pays de Liège). (...)

Lire en PDF l’intégralité de cet article (3 pages) de Christine Scharff paru dans Trends/Tendance (30/11/2006).

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01 octobre 2006

Plan belge de cogénération à la biomasse

Aujourd’hui, la Belgique consomme chaque année près de 60 millions de tonnes d’équivalent pétrole (tep) d’énergie primaire pour produire son énergie secondaire, c’est-à-dire de l’électricité et de la chaleur. Pour ce faire, elle est obligée d’importer des produits fossiles – pétrole, gaz, charbon – (76% de son énergie primaire exprimée en tep) ainsi que de l’uranium (21%). Au total, le prix de revient (énergie primaire, investissements et frais d’exploitation) de l’énergie électrique et de chauffage résidentiel et tertiaire s’élève à 11,6 milliards d’euros (G€) par an.

Le plan belge de cogénération que j’ai élaboré propose de généraliser les centrales thermiques à biomasse (combustible renouvelable composé de déchets végétaux ou de bois-énergie) en vue de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur distribuée via des réseaux d’eau chaude de quelques kilomètres.

(cliquez sur le schéma pour l’agrandir)


Un investissement de 50 G€ (dont 35 G€ pour les centrales et 15 G€ pour les réseaux) permettrait de fournir toute l’électricité et 80% des besoins de chaleur aux consommateurs raccordés. Le reste serait chauffé par chaudière individuelle à pellets (sciure de bois compactée en granulés). Cette stratégie permettrait de baisser de 25% le prix de revient de l’énergie en Belgique (2,9 G€) et permettrait une économie de 2,3 G€ chaque année sur la balance commerciale.

La mise en œuvre d’environ 1.000 centrales capables de fournir 14 GW de puissance électrique est rentable au coût de l’énergie primaire et secondaire actuelles. De plus, les certificats verts rendent ces investissements très rémunérateurs, avec un rendement interne supérieur à 20%.

La consommation annuelle des 80 millions de tonnes (Mt) de biomasse nécessaire (soit 0,1% seulement de la quantité totale de biomasse produite naturellement chaque année dans le monde) proviendrait en grande partie de pays partenaires qui se spécialiseraient dans la production de bois-énergie.

La production de CO2 tomberait de 120 Mt à moins de 70 Mt, pulvérisant ainsi l’objectif belge de Kyoto qui vise 20 Mt de réduction.

Laurent Minguet

Téléchargez le plan «Cogénération à la biomasse, une solution renouvelable et moins chère pour l’énergie belge» (PDF).

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