Argumentaire en faveur des toits plats
Nous devons accorder une attention particulière à l’efficacité énergétique des bâtiments afin de réduire la consommation de chauffage ainsi que la consommation électrique. Ceci notamment en prévision de la transposition de la directive européenne sur les performances intégrées des logements approuvée fin 2002 ainsi que l’augmentation du coût des énergies fossiles et le respect du protocole de Kyoto.
Les bâtiments doivent donc soigner particulièrement l’isolation de la toiture, valoriser l’énergie solaire passive et active.
A volume chauffé égal, le toit plat revient nettement moins cher à isoler que le toit en pente.
De plus, sa moindre hauteur limite l’ombre portée du bâtiment ce qui permet de rapprocher l’habitation voisine située au nord – à 4 fois la hauteur du bâtiment situé au sud - et donc de concentrer l’habitat. Par exemple, une toiture de 10m de base dont la pente est de 45° s’élève à 3,5 mètres, ce qui impose au bâtiment nord de s’écarter de 14 mètres supplémentaires. Pour les habitations construites sur deux niveaux, il faudra consommer inutilement plus de 50% d’espace entre les bâtiments pour éviter l’ombre des toits en pente.
Sous nos latitudes, le solaire actif cherche à optimiser la captation en période hivernale. Ceci impose des inclinaisons de 60°-65° de panneaux solaires orientés plein sud. La pente de la toiture, généralement comprise entre 25° et 45°, n’est donc pas idéale. Le toit plat permet de positionner parfaitement le panneau solaire au milieu du toit. On peut également y installer d’autres éléments techniques comme une antenne satellite ou des capteurs photovoltaïques (PV) dont on peut augmenter le rendement en modifiant l’inclinaison tout au long de l’année.
Le toit plat permet d’installer une toiture végétale ou un système de refroidissement par lame d’eau en période de canicule. Ces techniques permettent de refroidir le bâtiment sans y installer de climatiseur limitant ainsi la consommation en électricité.
Le toit plat peut également être utilisé comme zone d’agrément, solarium ou observatoire pour les amateurs d’astronomie.
Avec le solaire actif, le bâtiment nécessite une maintenance régulière au niveau du toit. Grâce à son accès aisé, le toit plat renforce la sécurité des techniciens. Environ 10% des décès dans le secteur de la construction sont causés par les chutes de toits, plus de 50 personnes. Beaucoup de ces drames pourraient être évités grâce aux toits plats et aux habitations peu élevées.
Au XX e siècle, de grands architectes comme Le Corbusier ont souvent utilisé le toit plat ainsi que les liégeois Englebert , Vandenhove, l’Equerre ...
« Nous ne pouvons pas exclure le toit plat pour de seules raisons esthétiques, en niant ses nombreux avantages socio-économiques et techniques »
Il y a vingt ans, les constructeurs automobiles nous ont proposé des véhicules aérodynamiques. Certains ont été perturbés par ces formes bizarres et novatrices. Nous viendrait-il à l’idée de les interdire pour cette seule raison ?
Il est d’ailleurs curieux que l’installation de climatiseurs, de halls industriels, d’antennes satellite, de garages, d’enseignes qui ne constituent pas des plus values esthétiques pour les bâtiments soient accueillis avec davantage de bienveillance.
L’intérêt social, économique et environnemental doit retrouver sa place réelle par rapport à un problème esthétique mal posé et mal résolu si l’on juge la qualité architecturale de nombreuses villas à toit pentu.
Aujourd’hui, nous n’avons pas les moyens de badiner avec l’économie et la santé publique.
Laurent Minguet
Les bâtiments doivent donc soigner particulièrement l’isolation de la toiture, valoriser l’énergie solaire passive et active.
A volume chauffé égal, le toit plat revient nettement moins cher à isoler que le toit en pente.
De plus, sa moindre hauteur limite l’ombre portée du bâtiment ce qui permet de rapprocher l’habitation voisine située au nord – à 4 fois la hauteur du bâtiment situé au sud - et donc de concentrer l’habitat. Par exemple, une toiture de 10m de base dont la pente est de 45° s’élève à 3,5 mètres, ce qui impose au bâtiment nord de s’écarter de 14 mètres supplémentaires. Pour les habitations construites sur deux niveaux, il faudra consommer inutilement plus de 50% d’espace entre les bâtiments pour éviter l’ombre des toits en pente.
Sous nos latitudes, le solaire actif cherche à optimiser la captation en période hivernale. Ceci impose des inclinaisons de 60°-65° de panneaux solaires orientés plein sud. La pente de la toiture, généralement comprise entre 25° et 45°, n’est donc pas idéale. Le toit plat permet de positionner parfaitement le panneau solaire au milieu du toit. On peut également y installer d’autres éléments techniques comme une antenne satellite ou des capteurs photovoltaïques (PV) dont on peut augmenter le rendement en modifiant l’inclinaison tout au long de l’année.
Le toit plat permet d’installer une toiture végétale ou un système de refroidissement par lame d’eau en période de canicule. Ces techniques permettent de refroidir le bâtiment sans y installer de climatiseur limitant ainsi la consommation en électricité.
Le toit plat peut également être utilisé comme zone d’agrément, solarium ou observatoire pour les amateurs d’astronomie.
Avec le solaire actif, le bâtiment nécessite une maintenance régulière au niveau du toit. Grâce à son accès aisé, le toit plat renforce la sécurité des techniciens. Environ 10% des décès dans le secteur de la construction sont causés par les chutes de toits, plus de 50 personnes. Beaucoup de ces drames pourraient être évités grâce aux toits plats et aux habitations peu élevées.
Au XX e siècle, de grands architectes comme Le Corbusier ont souvent utilisé le toit plat ainsi que les liégeois Englebert , Vandenhove, l’Equerre ...
« Nous ne pouvons pas exclure le toit plat pour de seules raisons esthétiques, en niant ses nombreux avantages socio-économiques et techniques »
Il y a vingt ans, les constructeurs automobiles nous ont proposé des véhicules aérodynamiques. Certains ont été perturbés par ces formes bizarres et novatrices. Nous viendrait-il à l’idée de les interdire pour cette seule raison ?
Il est d’ailleurs curieux que l’installation de climatiseurs, de halls industriels, d’antennes satellite, de garages, d’enseignes qui ne constituent pas des plus values esthétiques pour les bâtiments soient accueillis avec davantage de bienveillance.
L’intérêt social, économique et environnemental doit retrouver sa place réelle par rapport à un problème esthétique mal posé et mal résolu si l’on juge la qualité architecturale de nombreuses villas à toit pentu.
Aujourd’hui, nous n’avons pas les moyens de badiner avec l’économie et la santé publique.
Laurent Minguet