La voiture «propre» n’existe pas, j’en possède une!
Editorial
Il ne se passe pas une semaine sans qu’on me dise: «Ah! Tu as une hybride! Et alors? Ca marche bien?» Je dois constater que la réputation de fiabilité d’une Toyota n’est pas surfaite. Il n’y a guère de défaut, à part celui que la batterie se vide si vous oubliez d’éteindre vos phares. Le comble pour un véhicule électrique! Cela dit, le surcoût du véhicule (environ 7.000 euros pour une voiture au confort équivalent) n’est pas remboursé par l’économie de carburant sur 150.000 km (soit moins de 3.000 euros), même en comptant la réduction fiscale de 3.200 euros, non valable pour les véhicules de société.
Mais alors, quel intérêt? Pour moi, c’est de rouler dans une voiture technologique et moderne qui colle mieux à mon image qu’une banale Audi, un gros 4x4 ou une décapotable, fût-ce une 2CV. Il y a 5 ans, j’avais une Fiat Multipla au LPG. J’aime bien éveiller l’intérêt et forcer la réflexion. Car la réalité est ce qu’elle est: nous sommes quasi tous, à des degrés divers et pour différentes raisons, devenus «accros» à l’automobile. Cette dépendance, historiquement récente à l’échelle de nos sociétés, est ménagée autant que possible par les pouvoirs publics.
Pourtant, si l’on souhaite réellement limiter les effets des changements climatiques et anticiper sérieusement l’«après-pétrole», il est grand temps de changer notre vision de la mobilité. Les émissions de gaz carbonique (CO2, principal gaz à effet de serre) dues aux transports représentent environ le quart des émissions mondiales de CO2. Un profond changement des mentalités s’impose donc, de manière à ce que la voiture devienne, à terme, le moyen de transport utilisé uniquement lorsqu’aucune autre possibilité –marche à pied, vélo, transports en commun, covoiturage, etc.– n’est envisageable.
La flambée actuelle des prix du pétrole devrait logiquement accélérer cette nécessaire –et salutaire!– mutation comportementale. Des investissements massifs dans les transports publics également. Les technophiles, quant à eux, parient avec optimisme sur les progrès technologiques pour régler les nuisances dues aux transports. Ils placent actuellement beaucoup d’espoirs dans les véhicules hybrides, très en vogue médiatique depuis quelques mois. Fuite en avant technologique ou réelle piste pour sortir de l’impasse climatique? C’est ce que ce dossier vous propose notamment de découvrir en replaçant les véhicules hybrides dans un contexte plus large: celui de la course à la prétendue voiture «propre».
Laurent Minguet
Il ne se passe pas une semaine sans qu’on me dise: «Ah! Tu as une hybride! Et alors? Ca marche bien?» Je dois constater que la réputation de fiabilité d’une Toyota n’est pas surfaite. Il n’y a guère de défaut, à part celui que la batterie se vide si vous oubliez d’éteindre vos phares. Le comble pour un véhicule électrique! Cela dit, le surcoût du véhicule (environ 7.000 euros pour une voiture au confort équivalent) n’est pas remboursé par l’économie de carburant sur 150.000 km (soit moins de 3.000 euros), même en comptant la réduction fiscale de 3.200 euros, non valable pour les véhicules de société.
Mais alors, quel intérêt? Pour moi, c’est de rouler dans une voiture technologique et moderne qui colle mieux à mon image qu’une banale Audi, un gros 4x4 ou une décapotable, fût-ce une 2CV. Il y a 5 ans, j’avais une Fiat Multipla au LPG. J’aime bien éveiller l’intérêt et forcer la réflexion. Car la réalité est ce qu’elle est: nous sommes quasi tous, à des degrés divers et pour différentes raisons, devenus «accros» à l’automobile. Cette dépendance, historiquement récente à l’échelle de nos sociétés, est ménagée autant que possible par les pouvoirs publics.
Pourtant, si l’on souhaite réellement limiter les effets des changements climatiques et anticiper sérieusement l’«après-pétrole», il est grand temps de changer notre vision de la mobilité. Les émissions de gaz carbonique (CO2, principal gaz à effet de serre) dues aux transports représentent environ le quart des émissions mondiales de CO2. Un profond changement des mentalités s’impose donc, de manière à ce que la voiture devienne, à terme, le moyen de transport utilisé uniquement lorsqu’aucune autre possibilité –marche à pied, vélo, transports en commun, covoiturage, etc.– n’est envisageable.
La flambée actuelle des prix du pétrole devrait logiquement accélérer cette nécessaire –et salutaire!– mutation comportementale. Des investissements massifs dans les transports publics également. Les technophiles, quant à eux, parient avec optimisme sur les progrès technologiques pour régler les nuisances dues aux transports. Ils placent actuellement beaucoup d’espoirs dans les véhicules hybrides, très en vogue médiatique depuis quelques mois. Fuite en avant technologique ou réelle piste pour sortir de l’impasse climatique? C’est ce que ce dossier vous propose notamment de découvrir en replaçant les véhicules hybrides dans un contexte plus large: celui de la course à la prétendue voiture «propre».
Laurent Minguet
Libellés : voiture
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