Pompes à chaleur, pompes à fric pour les producteurs d’électrons
Le paradoxe du cloisonnement (6/6)
Rappelons le principe de base: par un cycle thermodynamique identique à celui d’un frigidaire, l’électricité permet de pomper la chaleur de l’air ambiant pour augmenter la température d’un logement. Le «miracle» est que la consommation de 1 kWh électrique permet de pomper en moyenne annuelle 2,5 kWh de chaleur dans l’air ambiant même en hiver. On s’émerveillera que ce type de chauffage ne nécessite plus de cheminée et ne produit localement pas de CO2.
Ici encore, nous sommes en plein paradoxe de cloisonnement. En effet, l’électricité nécessaire à la pompe à chaleur est fournie actuellement par des centrales thermiques au gaz qui utilisent en moyenne environ la même quantité d’énergie primaire pour fournir l’électricité à la pompe à chaleur que celle d’une classique chaudière au gaz. La production de CO2 est donc globalement identique. La pompe à chaleur est plutôt un système de chauffage électrique plus efficient que le chauffage électrique classique mais n’est en rien une solution de chauffage renouvelable. Il n’est pas surprenant qu’en France EDF accorde des prêts à taux préférentiel pour l’installation d’une pompe à chaleur.
Dans certains cas précis, la pompe à chaleur est nettement plus performante. Il faut cependant chauffer un nouveau bâtiment bien isolé avec de l’eau à basse température – moins de 30°C – en disposant d’une source de chaleur constante en eau souterraine à plus de 10°C. Le coefficient de performance annuel peut alors dépasser 4 voire 5 kWh de chaleur par kWh électrique. Ce système permet donc une consommation moindre d’électricité (et donc de méthane) que le chauffage direct au gaz. Il est regrettable que ce système soit, en pratique, interdit en Région wallonne, davantage soucieuse de protéger ses eaux souterraines que de promouvoir un chauffage plus efficient, contrairement à nos régions voisines: la Région bruxelloise, la France, les Pays-Bas…
L.M.
Gauthier #
En supposant que l’énergie nécessaire à l’alimentation des pompes proviennent du photovoltaïque ou encore de l’éolien, pouvons nous considérer ce moyen de chauffage comme renouvelable ?
Autrement dit, lier production d’énergie verte et ce type de technologies peut-il être une solution ?
Anonyme #
J’ai réalisé une étude qui tient concrètement la route : prochainement, je vais insatller : 1° Un suiveur photovoltaïque (prod. 10.000 kW/an) 2° une PAC (alimentée par un serpentin à 1,5 m de profondeur) ce qui rendra mon habitat 100 % autarcique (à cela s’ahoute l’installaiton d’une cuve de récupération d’eau de pluie)