Déjeuner-conférence de Laurent Minguet :

Déjeuner-conférence de Laurent Minguet :

Peut-on encore investir dans les énergies renouvelables ?

Au Cercle de Wallonie, le jeudi 2 mai à 12h15 à Namur

Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées ou encore la croissance des végétaux, les énergies renouvelables n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes. Elles participent à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO2 dans l’atmosphère, facilitent la gestion raisonnée des ressources locales, génèrent des emplois. Le solaire (solaire photovoltaïque, solaire thermique), l’hydroélectricité, l’éolien, la biomasse, la géothermie sont des énergies flux inépuisables par rapport aux «énergies stock» tirées des gisements de combustibles fossiles en voie de raréfaction: pétrole, charbon, lignite, gaz naturel. Si la définition est relativement claire, le sujet se complique lorsque se posent les questions relatives à la nature des besoins qu’elles doivent rencontrer, aux modes de captation et, surtout, à leur financement.

L’objectif français « Grenelle »
 


C’est au pays du désert et du pétrole que les renouvelables ont franchi un nouveau pas. En mars dernier, les autorités d’Abu Dhabi ont inauguré la plus grande centrale solaire thermodynamique du Moyen-Orient et l’une des plus importantes au Monde. Google a investi plus d’un milliard de dollars dans le renouvelable. Début avril, en Belgique, le parc photovoltaïque a battu un record en dépassant le cap des 2.000 MW/jour… alors que, touchée par la baisse des subventions et l’effondrement des prix, l’industrie solaire photovoltaïque a chuté de 18 % en valeur en 2012, et devrait encore baisser de 4 % en 2013. Cela se traduit par de nombreuses disparitions d’entreprises du secteur, on se souviendra de la faillite retentissante du plus grand groupe chinois.

Les 20 prochaines années seront cependant marquées par une demande énergétique des pays émergents qui dépassera celle des pays développés, du fait de l’urbanisation rapide et de l’émergence d’une nouvelle classe moyenne. La croissance la plus rapide se situera au niveau des énergies renouvelables. Ce qu’ont sans doute bien compris les sociétés productrices d’énergie qui font face actuellement à un environnement difficile. Elles doivent notamment se diversifier vers les énergies renouvelables pour optimiser leur gestion financière et leurs risques, et procurer du retour sur investissement à leurs actionnaires.
Comment le secteur voit-il son avenir, quels obstacles doit-il encore franchir, n’est-ce pas une énergie de luxe difficile à défendre en période de crise face, notamment, à un nucléaire bon marché?

Laurent Minguet sera présenté par Philippe Ledent, Senior Economist ING Belgique

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