Réglementation
Le barème tue l’emploi
En Wallonie, beaucoup de personnes ne trouvent pas de travail malgré leur désir de travailler. Certains bénéficient d’allocations de chômage mais un nombre croissant en sont exclus et sont à charge des CPAS communaux. Un grand nombre de ces exclus du monde du travail sont des gens trop peu qualifiés : peu ou pas de diplôme et de formation, d’expérience professionnelle, mauvaise connaissance du français, personnes âgées, etc. Pourtant, malgré ces profils professionnels, bon nombre d’entre eux pourraient facilement être engagés pour bon nombre de tâches simple : accueil, assistance à d’autres travailleurs plus qualifiés, travaux de jardinage, travaux ménagers, nettoyage des lieux publics, compagnie pour personnes âgées, etc.
Mais tant les pouvoirs publics que les sociétés privées n’envisagent pas de créer ces emplois basiques, simplement à cause de leur coût.
Le prix d’un salarié
En effet, pour résumer le fatras de lois sociales complexes, engager un salarié qui prestera 1.750 h par an s’il n’est jamais malade, coûte au minimum 30.000 € par an. Le travailleur touchera tout de même 20.000€ par an soit 11,4 € de l’heure au lieu de 10.000 € par an s’il émarge au CPAS, par exemple. Beaucoup de sociétés publiques ou privées pourraient engager du personnel si, par exemple, le coût annuel se limitait à 18.000 € pour octroyer un revenu net annuel de 15.000 € soit un coût horaire net de 8,6 € par heure.
1Tarifs eau et électricité – l’oasis de Dubaï et le désert wallon
Un récent voyage à Dubaï m’a amené à une comparaison intéressante et cocasse entre la tarification de l’eau et celle de l’électricité pour le particulier.
Pour rappel, Dubaï est une zone désertique en bord de mer, au relief très plat, avec des nappes aquifères très limitées. La température varie entre 13°C et 45°C avec des précipitations annuelles de 10 cm, huit fois moindres qu’en Wallonie.
Les coûts locaux
Toute l’électricité de Dubaï est fabriquée avec du pétrole au prix relativement peu compétitif de 8€cent par kWh à comparer au prix moyen du réseau électrique belge : 4 €cent.
Dans le futur, le prix pourrait augmenter avec le prix du pétrole ou de la transition énergétique vers le photovoltaïque. En effet, le coût de l’électricité photovoltaïque ne serait que d’environ 7 €cent mais le stockage d’une grande partie de la consommation porterait le prix moyen aux alentours de 15-20 €cent.
Il est donc temps que Dubaï réfléchisse à l’après-pétrole et aux économies d’énergie.
10Un nouveau blog pour définir les règles d’une PEB raisonnable
C’est sous cette adresse que Laurent Minguet lance un nouveau blog de réflexion, de démonstration et de discussion.
L’objectif : mettre en débat public les normes techniques qui vont présider à la nouvelle réglementation wallonne sur la performance énergétique des bâtiments (PEB). Prévue pour entrer en vigueur en Wallonie au plus tôt en 2014, elle découle de la 2e vague de réglementations européennes, la directive PEB « recast ».
0La dispersion de l’habitat wallon n’est pas soutenable
La démographie en Wallonie est telle qu’il va falloir construire 400.000 logements d’ici 2060. Or l’habitat wallon est l’un des plus dispersé d’Europe, ce qui coûte cher à la collectivité et nuit aux générations futures. Pour relever le défi démographique, il convient donc de densifier prioritairement les noyaux d’habitats existants, en y créant les nouveaux logements nécessaires. Et c’est là qu’on s’aperçoit que l’autonomie excessive des communes en matière d’aménagement du territoire est tout simplement incompatible avec le développement durable.
La ruée vers l’eau (sous-terraine)
Exploiter les masses d’eau en sous-sol pour chauffer la Wallonie
La Wallonie regorge de masses d’eau facilement accessibles dans le sol. En hiver, ces masses d’eau à température constante de 10°C constituent une ressource exceptionnelle pour alimenter des pompes à chaleur: pour un kWh électrique consommé par ces pompes, pas moins de cinq kWh thermiques renouvelables sont produits ! Problème: la Région wallonne l’interdit, contrairement à tous ses voisins.
6L’impératif photovoltaïque
Placez des panneaux solaires sur votre toit sans débourser un euro grâce à Solinvest, la nouvelle société de tiers-investissement de Laurent Minguet dans le secteur de l’énergie solaire photovoltaïque.
4Le paradoxe du cloisonnement
Les limites de la méthode cartésienne (1/6)
La logique cartésienne qui consiste à découper les gros problèmes en petits problèmes, plus aisés à résoudre séparément, montre ses limites dès qu’un système devient complexe ou non linéaire. Ainsi, le saucissonnage par le législateur de la «chasse aux pollutions» élimine des solutions qui pourraient être globalement bien meilleures pour l’environnement.
3Les normes anti-pollution trop sévères pour les chaudières collectives sont contre-productives
Le paradoxe du cloisonnement (4/6)
Une chaudière individuelle doit respecter des normes moindres en matière d’émission de pollution qu’une chaudière industrielle simplement parce que le contrôle de celle-ci et les moyens mis en œuvre pour réduire les rejets sont possibles sur de grandes chaudières et irréalisables pour des unités individuelles. Cette différence de traitement induit un paradoxe de cloisonnement.
0L’entreprise et le développement durable
Pourquoi consomme-t-on toujours davantage de piles alors que les accumulateurs sont nettement moins polluants ? Parce que le lobbying contre les «écotaxes» orchestré dans les années 90 par les industries du PVC, des piles et des emballages jetables a fortement miné l’efficacité du mécanisme visant à orienter le consommateur vers le moins mauvais produit pour la planète. Morale de l’histoire? Les politiciens doivent voter des lois contraignantes et les faire appliquer, au risque de déplaire à leurs électeurs. Les problèmes liés au changement climatique intensifient l’urgence à changer de mode de production plus rapidement que ce que les seules règles de marché ne permettent.
Europe des raisons, Europe déraison
Editorial
Par Laurent Minguet
L’union des Vingt-Cinq est une condition nécessaire mais non suffisante au développement durable de l’Union européenne, c’est-à-dire subvenir à nos besoins sans altérer la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Hélas, aujourd’hui, l’Europe n’a pas encore atteint la maturité d’inscrire ce principe fondamental dans ses Traités fondateurs.
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