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La fin du pétrole bon marché
Les factures de chauffage des ménages dérapent, les entreprises de transport disent adieu à la rentabilité, les automobilistes font la grimace à la pompe… Tout cela n’est rien à côté de ce qui pourrait suivre si, comme le pensent certains, 2005 a bien été l’année du «pic du pétrole».
1Le géologue qui avait vu loin
King Hubbert est un géologue étasunien qui a développé une méthode portant aujourd’hui son nom. Elle considère que toute production d’une ressource pétrolière (et non celle d’autres ressources) démarre à zéro, quand l’exploitation du gisement commence, finit également à zéro lorsque le gisement est totalement épuisé et passe nécessairement par un maximum, qui coïncide à peu près au moment où la moitié de la ressource a été extraite. Une fois le pic passé, la production ne peut que décroître. L’ensemble de la courbe prend une allure caractéristique en forme de cloche:
0Sombres scénarios d’avenir
Combiner besoins en énergie, croissance économique et démographique, et réussir à en tirer des conclusions utilisables est un travail de spécialistes, entamé voici longtemps déjà par le Club de Rome, au début des années 1970, puis repris par le géologue étasunien Richard Duncan au milieu des années 1990.The Limits to Growth
En 1972, le Club de Rome, commandait aux professeurs Donella et Dennis Meadows du fameux MIT (Massachusetts Institute of Technology) une étude sur les limites de la croissance. Ce document, The Limits to Growth, introuvable en version électronique, a fait grand bruit à l’époque: publié à des millions d’exemplaires, traduit en 28 langues, il est ensuite peu à peu tombé dans l’oubli. Il fait toutefois depuis peu l’objet de nouveaux et nombreux commentaires, à mesure que ses évaluations inquiétantes semblent trouver certaines confirmations dans les faits. Avant de disparaître prématurément, Donella Meadows, assistée de la même équipe, en avait fait une mise à jour .
Croissance et décroissance
La croissance dont un quelconque ministre a parlé ce matin à la radio signifie croissance du produit intérieur brut, à savoir de la somme des valeurs ajoutées d’un pays ou de la somme des salaires déclarés. Le ministre comme le syndicaliste croit qu’en augmentant la croissance d’au moins 2%, on va créer de l’emploi. En fait, c’est l’inverse, si l’emploi augmente, on constatera une augmentation logique de la somme des salaires.
1Lettre ouverte à Jean-Luc Léonard, journaliste scientifique (?)
Vous avez réagi à ma carte blanche sur l’énergie du 3 mai 2006 (La Libre Belgique) croyant faussement y voir un argumentaire contre le nucléaire alors qu’il s’agit d’une vision positive sur la problématique de l’énergie. Cela dit, puisque la dialectique semble vous tenir à cœur, permettez-moi à mon tour de réagir à vos propos.
5L’énergie verte, une chance
Le prix de l’énergie augmente. Une calamité ? Pourquoi ne pas plutôt y voir une chance pour nos industries : celle de fournir les solutions qui permettront de s’affranchir des pratiques polluantes.
Prix pétroliers : moins de démagogie, plus de pédagogie
Carte blanche publiée dans Le Soir des 9 & 10 avril 2005
La régulière et forte augmentation des prix du pétrole suscite à juste titre des inquiétudes, sociales et économiques.
La réponse la plus demandée pour répondre à ces inquiétudes est bien sûr de diminuer les accises sur les produits pétroliers comme l’essence et le diesel (diminuer la TVA demanderait un accord européen qui n’est pas en vue pour le moment). Le Premier Ministre y est, on le sait, favorable.
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