Énergie
Pompes à chaleur, pompes à fric pour les producteurs d’électrons
Le paradoxe du cloisonnement (6/6)
Rappelons le principe de base: par un cycle thermodynamique identique à celui d’un frigidaire, l’électricité permet de pomper la chaleur de l’air ambiant pour augmenter la température d’un logement. Le «miracle» est que la consommation de 1 kWh électrique permet de pomper en moyenne annuelle 2,5 kWh de chaleur dans l’air ambiant même en hiver. On s’émerveillera que ce type de chauffage ne nécessite plus de cheminée et ne produit localement pas de CO2.
2600 centrales au bois-énergie pour chauffer 50% du pays
Le plan Decrop-Minguet « cogénération-biomasse Belgique » propose de construire 600 centrales au bois-énergie pour chauffer 50% du pays. Un énorme ballon d’oxygène qui dégagerait substantiellement la Belgique des énergies fossiles et nucléaire.
5Voiture à hydrogène : je n’y crois pas !
Du coûteux platine dans la pile, trois fois moins d’énergie dans le réservoir, 70% de pertes énergétiques dues à l’électrolyse de l’eau, au transport et à la compression de l’hydrogène, une masse 40% supérieure à celle d’un véhicule classique équivalent… Les premières voitures à hydrogène accumulent décidément les tares!
Buzz autour d’un mythe
Ces derniers mois, plusieurs grands constructeurs se sont mis à prêter ou louer des véhicules à hydrogène, principalement en Californie où la législation sur la pollution de l’air est l’une des plus strictes au monde. Leurs motivations? Soigner leur image écolo, tester les réactions des automobilistes, mais aussi entretenir un vieux «serpent de mer» générateur de subsides publics.
2L’électron va-t-il doubler l’hydrogène ?
La mise en place de péages urbains, comme à Londres et peut-être prochainement à Bruxelles, booste le marché naissant de la voiture électrique — exemptée de droit d’entrée pour rouler en ville. Le début de la fin pour les véhicules à hydrogène?
Du classique au renouvelable
La Belgique est un petit pays peuplé de nombreux habitants qui consomment beaucoup d’énergie classique, fossile et fissile. Comment la transition vers moins de consommation d’énergie d’une part, et plus d’énergie renouvelable d’autre part, est-elle possible?
La présentation ci-dessus souligne le faible potentiel des énergies classiques dans le monde et le compare avec le potentiel inouï des énergies du soleil (solaire direct, vents et courants, biomasse, hydroélectricité). Mais aujourd’hui encore, dans la majorité des cas, l’énergie classique est moins chère que l’énergie renouvelable.
4L’entreprise et le développement durable
Pourquoi consomme-t-on toujours davantage de piles alors que les accumulateurs sont nettement moins polluants ? Parce que le lobbying contre les «écotaxes» orchestré dans les années 90 par les industries du PVC, des piles et des emballages jetables a fortement miné l’efficacité du mécanisme visant à orienter le consommateur vers le moins mauvais produit pour la planète. Morale de l’histoire? Les politiciens doivent voter des lois contraignantes et les faire appliquer, au risque de déplaire à leurs électeurs. Les problèmes liés au changement climatique intensifient l’urgence à changer de mode de production plus rapidement que ce que les seules règles de marché ne permettent.
Quelle biomasse pour la Belgique ?
C’est aux gouvernements qu’il appartient de prendre les décisions nécessaires pour que la production, le transport, le stockage et la distribution de bois énergie puisse naître au niveau mondial, dans un environnement actuellement hostile, afin de réduire la pression sur les prix de l’énergie et d’entrer enfin dans l’ère du renouvelable.
Les réseaux de chaleur refont surface
Un article récent, paru dans le quotidien économique belge L’Echo sous la plume de Gérard Guillaume, fait le point sur les projets de réseaux de chaleur en Belgique. Comme on le voit, notre plan belge de cogénération à la biomasse présenté à l’automne 2006 fait son chemin dans les esprits!
02030, odyssée de la cogénération urbaine
Chauffer, refroidir et électrifier nos villes en 2030 à l’énergie renouvelable, c’est possible, pas cher et cela peut rapporter gros. Tant pour l’environnement que le portefeuille des investisseurs, que ceux-ci soient publics ou privés.
La moitié des bâtiments de Paris, et plus encore à Copenhague, sont chauffés par réseau de chaleur. Et en Belgique? Rien ou presque. Or on pourrait construire environ 1000 centrales électriques à biomasse d’une puissance moyenne de 14 MW. Moyennant l’installation de 50.000 km de réseau le long des voiries, 80% des Belges seraient reliés aux réseaux de chaleur. Utopie? Pas du tout: grâce aux certificats verts, une centrale de 14 MW donne un taux interne de rentabilité de plus de 20%. Soit nettement mieux qu’un projet éolien.
Lire notre article à paraître dans un Cahier de la Cambre intitulé «2029, Pentagonie».
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